Bahram Hajou dans son atelier de Münster (Allemagne), ville où il s’est installé en 1974. Depuis 2016 il réside et travaille également en alternance à New York © DR
La galerie GNG présente du 11 mai au 17 juin 2023 une sélection de toiles de ce grand artiste néo-expressionniste, rarement exposé en France.
Une œuvre en clair-obscur
Ce qui frappe en premier lieu, dans les tableaux de Bahram Hajou, c’est le contraste entre la douceur caressante de ses larges aplats de couleur et l’inquiétude qui habite l’humanité qu’il met à nu, au sens propre comme au sens figuré. Le clair-obscur produit par la délicatesse de ses tons qui vient en contrepoint des sentiments de solitude, d’insécurité, de désarroi, qui émanent de ses personnages. Leurs regards nous fixent avec insistance et nous interrogent sur les paradoxes de notre condition, comme l’artiste, lors de son processus de création, interroge la peinture pour les faire surgir.
Au commencement : la couleur
Toile posée sur le sol, Bahram Hajou commence par réaliser une composition abstraite en étalant des couleurs au couteau, au pinceau ou avec des chiffons, sans pour autant recouvrir toute la surface de la toile. Puis il répand du sable et des pigments qu’il mélange à la peinture encore humide. « Quand la peinture est sèche, je tourne la toile dans tous les sens pour établir un dialogue avec elle, un peu comme lorsqu’on cherche des formes en regardant les nuages. J'imagine alors des sujets en accord avec les couleurs que j'ai travaillé », explique-t-il.
Ce qui nous fait semblables
C’est au fusain qu’il donne ensuite vie à ses personnages, le plus souvent représentés dénudés et, lorsqu’il s’agit d’hommes, sans cheveux, à l’image de leur créateur. L’artiste interroge la toile comme un miroir de l’âme et se représente sans décors, sans fioritures, dans son humanité la plus simple, la plus poignante, pour mieux toucher du doigt ce qui nous fait semblables.
Qu’il explore les territoires universels de la solitude, de la finitude, de la violence, de la sexualité, des rapports de couple, sa peinture introspective nous interpelle au plus profond de notre être dans un jaillissement de couleurs subtiles, sans jamais chercher à nous provoquer, mais avec tact, force, pudeur, beauté, maîtrise… Et, pour tout dire, avec une exceptionnelle et admirable élégance.
Une œuvre en clair-obscur
Ce qui frappe en premier lieu, dans les tableaux de Bahram Hajou, c’est le contraste entre la douceur caressante de ses larges aplats de couleur et l’inquiétude qui habite l’humanité qu’il met à nu, au sens propre comme au sens figuré. Le clair-obscur produit par la délicatesse de ses tons qui vient en contrepoint des sentiments de solitude, d’insécurité, de désarroi, qui émanent de ses personnages. Leurs regards nous fixent avec insistance et nous interrogent sur les paradoxes de notre condition, comme l’artiste, lors de son processus de création, interroge la peinture pour les faire surgir.
Au commencement : la couleur
Toile posée sur le sol, Bahram Hajou commence par réaliser une composition abstraite en étalant des couleurs au couteau, au pinceau ou avec des chiffons, sans pour autant recouvrir toute la surface de la toile. Puis il répand du sable et des pigments qu’il mélange à la peinture encore humide. « Quand la peinture est sèche, je tourne la toile dans tous les sens pour établir un dialogue avec elle, un peu comme lorsqu’on cherche des formes en regardant les nuages. J'imagine alors des sujets en accord avec les couleurs que j'ai travaillé », explique-t-il.
Ce qui nous fait semblables
C’est au fusain qu’il donne ensuite vie à ses personnages, le plus souvent représentés dénudés et, lorsqu’il s’agit d’hommes, sans cheveux, à l’image de leur créateur. L’artiste interroge la toile comme un miroir de l’âme et se représente sans décors, sans fioritures, dans son humanité la plus simple, la plus poignante, pour mieux toucher du doigt ce qui nous fait semblables.
Qu’il explore les territoires universels de la solitude, de la finitude, de la violence, de la sexualité, des rapports de couple, sa peinture introspective nous interpelle au plus profond de notre être dans un jaillissement de couleurs subtiles, sans jamais chercher à nous provoquer, mais avec tact, force, pudeur, beauté, maîtrise… Et, pour tout dire, avec une exceptionnelle et admirable élégance.
Bio
Bahram Hajou © DR
Né en 1952 en Syrie, dans l’actuel région Kurde du Rojava, Bahram Hajou part à 20 ans à Souleimaniye, au Kurdistan irakien, pour suivre des études de dessinateur en génie civil. L’année suivante il commence à étudier à l’Académie des Beaux-arts de Bagdad, mais le contexte de guerre au Kurdistan irakien l’amène à interrompre ce cursus. En 1974, il part pour l’Europe. Son parcours le mène à Prague, Berlin Est puis Berlin Ouest. En 1976, il s’établit à Münster, en Allemagne de l’Ouest, où il étudie l’archéologie, avant d’être admis à l’Académie des Beaux-arts de Düsseldorf.
Bahram Hajou, Sans titre (2021), 140x120 cm
Info+
Galerie GNG
3 rue Visconti
75006 Paris
Ouvert du mardi au samedi 10h - 13h / 14h - 19h
galeriegng.com
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